Wethen, le 7 Sept 2021.

Le thème de l’assemblée générale et de la conférence internationale de Church and Peace qui a eu lieu du 3 au 5 septembre 2021 était « Images de Dieu et (non-)violence ». En raison de la pandémie de Covid 19, la conférence a eu lieu en ligne avec plus de 100 participants venus de toute l’Europe, mais aussi du Mozambique, du Burkina Faso, du Togo et de l’Inde. Les participants ont abordé les thèmes de la hiérarchie, de la domination, de l’oppression et de la violence – qu’elle soit structurelle, spirituelle ou personnelle. L’objectif était de comprendre le lien entre les traditions religieuses et la violence, le racisme et le sexisme, entre l’image de Dieu et le langage, et rôle du langage dans notre pensée.

Il est apparu clairement qu’il existe un lien étroit entre la théologie autoritaire, les images de Dieu et les liturgies patriarcales d’une part, et la violence dans les Églises, les communautés, les familles et la politique d’autre part. Et que les Églises et les assemblées du monde entier doivent y faire face.

Le thème de la conférence s’inscrit dans le cadre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres résolutions relatives à la protection des femmes, à la prévention de la violence et à la prise en compte des questions de genre dans tous les domaines liés à la paix et à la sécurité.

Lors de la célébration de clôture, Nicole Ashwood (Jamaïque), responsable du programme « Une communauté juste de femmes et d’hommes » du Conseil œcuménique des Églises, a lancé un appel passionné à prendre au sérieux la déclaration biblique radicale selon laquelle Dieu a créé l’être humain à son image et l’a chargé de protéger toute la création. Dieu est « un égalisateur de toutes les inégalités ». Toutes les différences entre les personnes sont secondaires. L’enjeu est de protéger la dignité de chaque être humain et l’ensemble de la création contre la destruction. Nicole Ashwood a invité Church and Peace à participer à la campagne œcuménique mondiale pour mettre fin à la violence sexuelle et sexiste, les « Jeudis en noir », afin de se mobiliser semaine après semaine pour un monde sans violence.

« Il ne peut y avoir de hiérarchie des discriminations pour une théologie qui place au centre de sa foi que tous les êtres humains sont créés à l’image de Dieu. Toutes les discriminations posent un défi à la théologie, à la spiritualité et à la pratique de la non-violence – et donc aussi à Church and Peace », c’est ainsi que la présidente Antje Heider-Rottwilm a conclu la conférence du réseau européen des Églises de paix.

Lors de l’assemblée générale précédant la conférence, les personnes suivantes ont été confirmées comme membres du Conseil d’administration : Antje Heider-Rottwilm (Allemagne, protestante) comme présidente, Kees Nieuwerth (quaker, Pays-Bas) comme vice-président, Elisabeth Freise (catholique, Allemagne) comme trésorière, Barbara Forbes (quaker, Grande-Bretagne) et Maria Biedrawa (catholique, France).

Les nouveaux élus au Conseil d’administration sont Salomé Haldemann, théologienne mennonite d’Alsace, Ruben Sečen, représentant baptiste de Jeunesse pour Christ de Croatie, et Étienne Chomé, théologien catholique de Belgique.

Bruno Sägesser, mennonite suisse, a pris congé du conseil d’administration après 20 ans de service, ainsi que Vjollca Racaj, du Kosovo, après cinq ans. Des remerciements chaleureux leur ont été adressés.

Les interventions, les présentations et la vidéo de la célébration de clôture seront bientôt disponibles sur le site web de Church and Peace.